Jeunes entrepreneurs : comment financer un projet sans l’aide des banques ?

Comment financer sa première entreprise, en particulier quand on est jeune ? Love Money, micro-crédit, crowdfunding… : tour d’horizon des différents dispositifs.
  • Entre banquiers et entrepreneurs il existe une forte asymétrie d’information : un obstacle important au financement de la création d’entreprise. Le défi est encore plus grand quand on est jeune entrepreneur, sans même parler des jeunes issus des quartiers sensibles ou qui ne bénéficient pas des bons réseaux.
Trouver les fonds pour l’amorçage d’un projet, qui constitue les prémices d’un succès, reste le moment le plus délicat en matière de financement. Cette période est particulièrement critique car les risques sont grands. Rares sont les banques qui acceptent d’apporter de l’argent à cette étape.

Cette situation a contribué à la multiplication d’autres sources de financements bénéficiant surtout aux particuliers. Du crowdfunding  aux micro-crédits, en passant par le prêt d’honneur, voici quelques exemples des solutions possibles pour les créateurs à la recherche de capitaux.
Mettre ses proches à contribution pour créer son entrepriseLe « love money » : un coup de pouce très utile durant la phase dite d’amorçage. Le love money se traduit littéralement par « une épargne affective de proximité ». Il s’agit de l’argent de proches, famille et amis, qui deviennent alors actionnaires de la société. Les montants du love money vont de quelques centaines à quelques milliers d’euros. Il faut être conscient des changements dans les relations que l’argent en jeu peut induire. Le love money impliquent une forte proximité avec les actionnaires. Les proches doivent être prêts à perdre cet argent.
Le financement participatif ou crowdfundingLes plates-formes de crowdfunding permettent aux internautes d’investir en un clic sur un projet de création d’entreprise. Comment s’y retrouver face aux nombreuses plates-formes existantes ? Il faut d’abord distinguer les différents types de financement proposés : dons, prêts, voire levées de fonds. Il faut ensuite s’investir dans le marketing de son appel aux dons, car une campagne de crowdfunding réussie doit être convaincante et susciter l’intérêt des investisseurs.
L’accès aux micro-créditsL’Adie avec le soutien du réseau des Banques Populaires, également très engagé dans l’entrepreneuriat des jeunes, a lancé un fonds de prêts d’honneur. L’objectif à terme de ce fonds est de permettre à 1 000 jeunes chaque année dont un tiers de jeunes des quartiers prioritaires de bénéficier de « quasi fonds-propres » (prêts sans intérêt) en complément du microcrédit pour financer la création ou le développement de leurs entreprises.
Les concours Talent des cités, Prix de l’entrepreneur Ernst & Young, 101 projets, SFR Jeunes Talents… les concours proposés aux jeunes créateurs d’entreprise sont nombreux et variés mais ils ont tous un point commun : récompenser les talents pour leur originalité et leur exemplarité. Par exemple l’entreprise Talentroc lauréat du concours 101 projets, projet incubé à l’école de Management Audencia Nantes, a reçu 25.000 euros sous forme d’apport en fonds propres.
Le label de lauréat d’un prêt d’honneurPlus de 16.500 porteurs de projets ont décroché un prêt d’honneur en 2013, pour un montant moyen de 8.000 euros. Cela parait peu mais il ne faut pas oublier que ce prêt à taux zéro sert avant tout d’accélérateur de financement, car ces réseaux fonctionnent un peu comme un gage de sérieux pour les banques.
Même si un jeune créateur d’entreprise manque logiquement d’expérience, de moyens et de contacts, être jeune est également un atout pour un entrepreneur. La jeunesse c’est la créativité, la prise de risques, la maîtrise de la communication moderne. Le développement de l’entrepreneuriat individuel et collectif, dans un contexte européen de hausse du chômage notamment chez les jeunes, revêt donc une importance capitale pour l’avenir de la France afin d’assurer l’épanouissement personnel de chacun, la création de nouveaux emplois et la vitalité économique de notre société.
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