Emmanuel Macron chez Daher, première vitrine de l’industrie du futur

Emmanuel Macron chez Daher_NFI

En visite à l’usine Daher de Saint-Aignan de Grandlieu (Loire-Atlantique) à l’occasion du lancement de la deuxième phase de la Nouvelle France industrielle, le Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique Emmanuel Macron est revenu sur la notion d’investissement dans l’industrie.

“Un formidable exemple de réussite industrielle”,“une entreprise représentative de la France qui marche”… S’exprimant ce lundi 18 mai devant les salariés de l’usine Daher de Saint-Aignan de Grandlieu (Loire-Atlantique), Emmanuel Macron n’a pas tari d’éloges à l’endroit de leur employeur, ancien prestataire logistique, qui a su se transformer en un équipement aéronautique de premier plan. Après une visite au pas de course de l’atelier de production, le Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique a évoqué tout aussi rapidement l’annonce du jour, le lancement de la deuxième phase de la Nouvelle France Industrielle, avant de se concentrer sur l’importance de l’investissement.

LE DIFFICILE RETOUR SUR INVESTISSEMENT

“La réussite industrielle passe par l’investissement !”, a martelé le ministre, prenant à nouveau Daher en exemple. L’industriel a en effet investi dans une ligne de production de pièces composites à haute cadence, qui compte parmi la quinzaine de projets “vitrines” du programme Industrie du futur. Daher prévoit d’investir encore 10 millions sur cette ligne dans les prochaines années. “Cela demande de l’agilité, et une bonne vision de l’avenir”, salue le ministre. Pour Didier Kayat, directeur général délégué de Daher, cet investissement ne fût pas facile à justifier : “Quand on est une ETI, il faut pouvoir investir à la fois pour les besoins d’aujourd’hui et pour les besoins de demain, indique le dirigeant. Le retour sur investissement est d’autant plus difficile à assurer que dans l’aéronautique les cadences sont faibles.”

3,4 MILLIARDS D’EUROS POUR LA DEUXIÈME PHASE DU PROGRAMME

Emmanuel Macron en est convaincu, la présence de représentants des salariés dans les conseils d’administration aidera les industriels à mieux gérer le risque. “Avoir des salariés dans les conseils d’administration, cela favorise l’échange d’informations, et surtout cela permet d’anticiper, que l’entreprise aille bien ou mal, note-t-il. La France a payé très cher le cynisme de certains patrons et l’obstruction de certaines organisations syndicales, maintenant il faut que cela change !”

Dans le cadre du programme de la Nouvelle France industrielle, qui compte désormais neuf plans et un plan transversal baptisé “Industrie du futur”, ce sont 3,4 milliards d’euros d’argent public qui sont mis à disposition des industriels pour aider au financement de leurs projets. Ils viennent s’ajouter au 1,5 milliard déjà débloqué pour les quelque 330 projets lancés pendant la première phase du programme (2013-2015).

A Nantes,  Frédéric Parisot – Publié le